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xiaokou in chongqing, changchun, Suzhou...
5 novembre 2009

Ascension montagneuse & chasse au trésor urbaine

        Au-dessus des lumières ternies de Chongqing, l’œil lunaire comme unique complice, quatre étudiants géniaux, Guilia, Virginie et moi-même avons passé une soirée inoubliable. Sur les hauteurs des montagnes qui encerclent le campus, assis au milieu de bougies disposées sur les vestiges rocheux d’une rivière assoiffée, nous croquions une partie de la nuit à nous raconter nos rêves, nos espoirs, nos amour et à écouter les chansons des voix chinoises si terriblement belles. Délice de la nature accueillant l’amitié, loin, loin du ronronnement tyrannique des pelleteuses, marteaux et klaxons ! La rencontre de la lampe torche de Virginie avec un rat, durant l’ascension, provoqua, les premiers moments, autant d’hilarité que de peur au moindre soubresaut alentours. Nous trinquions à l’examen raté de mes chers chouchous, Renard et Zimmo. Nous trinquions à l’ivresse, nous nous enivrions de bières, de poésie et de vertu folie, à notre guise, loin des gardiens censeurs d’allégresse. Douceur du souvenir et bonheur aussi, d’avoir pu réaliser un des rêves de Renard (a-t-il confié)….Ascension nocturne, amis, nature et attirail festif, un souhait qui semble assez simple. Et pourtant il y avait cette nuit là, un sentiment d’immense liberté, de pouvoir chanter, crier, en couple, en groupe, en pleine nature, sauvage et accueillante, tout ça sans l’once d’une crainte. Comme si cette liberté n’était pas si évidente, comme si nous l’avions acquise par notre volonté, par notre rude ascension où, symboliquement, nous faisions un pied de nez aux gardiens du campus quelques centaines de mètres plus bas.

         Puis, il y a eu hier soir, munies d’un fly indiquant la possibilité de manger des pizzas à un prix très raisonnable, notre trio professoral se rendit à Shapingba (le poumon commercial de la région nord est de CQ). Les indications des jeunes chinois étaient soient confuses, soient erronées où soient complètement inexistantes. Il semblait que ce resto ne devait demeurer qu’un vague fantasme du souvenir des pizzas italiennes. C’était sans compter sur ma chance légendaire (si si). Je croise une de mes étudiantes, ouf ! la communication n’en sera que plus aisée (pour ne pas tout simplement dire existante). Durant 20minutes, nous avons parcouru des rangées d’immeubles, nous sommes descendues sous terre par une porte à moitié fermée, nous avons parcouru quelques labyrinthes de marchants enterrés sous l’immensité de Shapingba, nous sommes entrées dans un parking, puis dans un hall d’hôtel, puis arrivées là, essoufflées et excitées à l’idée que tout cela ressemblait à un trac de guet apens, nous avons fini par appuyer sur le numéro 27 de l’ascenseur. Et comme si le périple accompli ne suffisait pas, il se déroula à l’intérieur de cette cage d’ascenseur, un moment surréaliste, d’une étrangeté tout à fait fictionnelle et pourtant, nous en étions bel et bien les acteurs. Dans cet ascenseur donc, se trouvaient, Guilia, Virginie, mon élève, son petit ami et moi-même. Au 5ème étage, un couple de jeunes chinois nous rejoignit, la fille nous salua, et morte de rire (d’un coup d’un seul) elle apposa ses deux mains sur les joues de son copain, les frictionnant dans une moue amoureuse. Nous étions tout d'abord, simplement, très amusées par cette personnalité, puis, elle se retourna vers nous (toujours morte de rire) et tout en sautillant sur place nous lança un « nice to meet u nice to meet u », nous commencions à rire, puis sournoisement, peu à peu, comme tout fou rire, il se répandit, s’exacerba, et en à peine 1 minute, nous étions, tous les 7 complètement esclaffés, presque larmoyants, ne comprenant pourtant pas d’où provenait cette crise de four rire. Et, l’auteur de ce moment, à moitié à genou, nous suppliait d’arrêter de rire (vu où elle plaçait sa main, je pense que c’était préventif) et tapait ses deux mains contre le mur, sujette à une réelle crise. Enfin, l’ascenseur daigna s’arrêter au 27ème étage, nous essuyons alors nos larmes, et regardons autours de nous. Des couloirs glauques, accueillant tous les 3mètres des garçonnières ou petits studios. Enfin (Alléluia !), au fond d’un couloir nous discernons une pancarte qui ressemblait à notre tract. Quelle ne fut pas notre surprise (quoiqu’on était déjà bien préparées) d’être accueillie par une jeune chinoise, parfaitement anglophone, qui nous accueillait chez elle, le sourire aux lèvres, Gin or beer ? Both of them! On l’avait bien mérité ! Elle nous amena dans une pièce qui donnait vue sur la beauté citadine d’un Chongqing illuminé par des milliers de petits carrées empilés les uns sur les autres, un lego urbain. Et que dire  de cette pizza faite maison, aux fromages de surcroit, un bonheur jouissif, nous n’en pouvions plus ! Aussi délicieuse que bizarre cette soirée en fut pour le moins inoubliable !

Il y aura, demain, la soirée R...

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Commentaires
N
Ma vivi a retrouvé Splinter! Comme quoi il veille le bougre...
N
Trop marrant la scène de l'ascenceur, comme quoi tu sais bien communiquer tes sentiments, je croyais que vous alliez attérir dans un bordel !!!
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