Wulingyuan

6 mars 2012

Pour des raisons financières et d’une mauvaise organisation, très peu de temps me furent impartis pour ce site naturel, sans doute avec Jiuzhaigou (souvenez-vous la rencontre avec les tibétains et le chauffeur de taxi ivre il y a 2 ans) le plus beau parc naturel de Chine. Bien moins varié que jiuzhaigou qui est un concerto de couleur et de texture, wulingyuan est époustouflant pour son unicité qui se dégage de ses pics de grès pourléchant les nuages, souvent même les transperçant. Et surtout comme nous avions choisies le jour du nouvel an, il n’y avait absolument personne, tout était fermé, pas une rencontre une fois l’entrée franchie, pas même un vendeur d’eau potable. Aussi, Wulingyuan est fascinant car lorsque j’entendais le craquement de la végétation, c’est sans rire, que je m’attendais à voir un messager d’un empereur trahi galopé au travers des kiosques esseulés et des portes rondes, mourir pour livrer un triste message. Tous ceux qui ont lu où vu quelques romans de cape et d’épée (plus exactement « sabre martial ») comprendront mon sentiment. Je vous raconte.

Lorsque j’entame mon ascension le ciel nous livre son eau pluviale, fraîchement mais faiblement. Une heure de marche, littéralement, de montée de marche. La pluie devient de la neige fondue. Au loin, les feuilles se recouvrent délicatement d’un soyeux duvet. Une demi-heure de marche. La neige s’agglutine à mes verres de lunettes. Encore une heure de marche. Sous mes pieds 30cm de neige grince sous le poids de leur intruse. Essoufflée, pas tant rassurée de ne faire que gravir sans voir le moindre signe de vie et plus d’eau, nous décidons de rebrousser chemin. Flocons imposants, neige fondue, pluie. Et des stèles un peu partout.

Parce que le site fait plus de26 000 hectares, il y a des bus qui vous amènent d’un point de randonnée à un autre. Et parce que c’était le nouvel an, il n’y en avait pas. Aussi, désœuvrées, nous acceptons, à contrecœur et après moult errances, de prendre THE attraction : l’ascenseur. En 2 minutes, un monstre déchiquetant le flanc d’un pic sur près d’un kilomètre vous amène au-dessus des nuages, et vous offre THE vew. Tenez-vous bien car vous payez 20 euros votre monstre vertical, paysage époustouflant et paysage payant car THE vew, vous la partagée avec…James Cameron. Avatar partout. Oui, vous pouvez être sur d’une chose, c’est bien là que les images de la bataille finale ont été capturées !