xin nian hao!
(d'autres photos viendront se greffer à ce billet, mais là, j'ai la flemme)
Exercice difficile que de résumer deux semaines de fête en quelques lignes.
Tout d'abord, je dois dire que j'ai eu l'imense plaisir d'acceuillir mon frère peu de jours avant noel, puis vint l'arrivée -mouvementée- de Jennifer.
Ainsi, les personnages de l'histoire sont posés. Quatre jeunes cons (mais si drôles) installés dans le même appart pour une virée dans l'art de vivre comme des pachas...
Soyons pragmatiques, commencons par noel:
Apès un repas dans un des meilleures resto populaire (mais chic) de la ville, nous nous rendons dans le poumon commercial de Chonqging. Notre projet? Se faire tabasser. Je crois l'avoir souvent dit, cette ville est folle. Folle dans sa démesure, folle dans son ambition d'expansion, folle pour sa mafia, pour ses grues qui remplacent les arbres, ces ponts qui lèchent chacune des rives du fleuve, cette brume perpétuelle qui enferme le regard dans un univers mystérieux, qui estompent les détails et qui cache pour mieux montrer. La ville n'a pas le monopole de la folie, elle est également perceptible chez les habitants. Chongqing, inconnue du monde et pourtant monstre urbain alimenté d'une mafia comparable à celle d'al capone, inconnue et pourtant considérée comme la ville la plus moderne (entendre ouverture d'esprit) de Chine (avec Shanghai), inconnue et pourtant capital gay, inconnue et pourtant beaucoup des grands artistes pékinois sortent de sa célèbre instutut d'art. Inconnue et pourtant prête à exploser, montrer ses talents, sa démesure, sa grandeur, sa folie. A CQ et nulle part ailleurs, noel est l'occasion d'exploser. Chaque chinois s'arme d'un marteau, d'une hache, d'une scie (là vous commencez à trouver que la folie a ses limites), bien justement non, ils s'arment réellement de ces ustensiles, l'unique concession faite à la sagesse est que l'arme doit être en plastique (ouf!). Ainsi équipés, entre 22H et tard dans la nuit, les chinois se bastonnent, laissent imploser leur joie, leur frustration, leur bestialité, leur rage (et là ça dégénère), et tout ça dans un joli brouhaha de bonne humeur et sur fond de vive le vent remixé à la chinoise.
Le nouvel an maintenant: Toujours la même problématique, faire la fête sans trop en faire. N'en faisons pas trop, rendons nous à Chengdu!
J'ai déjà décrit cette ville lors de la semaine d'immobilité nationale...Lisse, silencieuse, reposante, repeinte par les couleurs du tourisme. Cependant, elle a une chose pour elle (et bien plus encore si je fais un effort), une vie nocturne de grande qualité. Il y a deux groupes de rock avec qui nous avons bien sympathisé: M. Chelonian et Mosaic, à la question quelles sont les meilleures villes où chanter? Ils répondent Chengdu et Chongqing. Qu'à cela ne tienne, vérifions! Et donc, sur la place s'organisait un festival rock!! oui, ça vaut bien deux points d'exclamations un festival rock, en Chine. Avec pour groupes de cloture, nos chouchous...Wahou on était loin de l'intimité des tables rondes du Nuts ou de nos culs posés sur les marches d'entrée. Une vraie hystérie collective ce festival. De ma vie, jamais je n'ai à ce point été compressée, bousculée, écrasée par ces centaines de fans. Pogo, hurlement, surpopulation, c'était aussi simple que ça: tu tombes, tu meurs. Et c'est dans une autre forme de folie, plus polic(i)ée (oui nous étions cernés de casques), officielle et préparée que nous avons clamé en coeur avec les musiciens: wo, se, san, er, yi.....xin nian hao (新年好)!
Nous avons fini autour d'une fondue sichuanaise, c'est à dire une marmite de piment...
Les pandas: Eh oui, comment passer à côté de ces créatures qui ont bercé notre enfance, ces gros nounours! Rien de bien intéressant à déblatérer là-dessus.
Je laisse les photos vous rendrent gagas...
Que dire sinon? Nous avons pu contempler Chongqing du haut des montagnes, vue époustouflante et ombrageant la Big Apple.
Nous avons chanté tous les soirs dans l'appart ravagé, qui s'est vite transformé en squatte d'ailleurs.
Nous nous sommes prélassés dans des sources d'eau chaude où des poissons nettoyeurs venaient nous chatouiller la peau,
nous nous sommes fait masser dans un grand hotêl,
nous avons visité un temple où un gros bouddha aux oreilles dégoulinantes nous saluait,
nous avons pris un taxi pirate où un flic a surgi violemment pour arracher les clés du compteur, nous avons escaladé les marches de la vieille ville,
Nous avons mangé chinois...
Nous avons dévoré mangé japonais,
Nous avons mangé des pattes de poulet,
Nous avons admiré Flo faire un match de foot après une cuite,
nous avons été ivres :-)
fatigués, irresponsables, émerveillés ...
Et maintenant? Maintenant je suis en vacances depuis 10 jours (seulement surveillance d'exam, aide pour les masters, paperasses etc)
Et après? Un mois et demi de vacances (2 mois en tout donc...) où je quitte ma chère ville pour l'ouest du sichuan (frontière tibétaine 6000 mètres -20 degrés), puis je descends vers dali, frontière du laos, guilin, et je finis dans la famille de renard dans le henan (temple de shaolin!).
Promettant d'essayer d'écrire régulièrement, amis travailleurs bonsoir :-)