Chengdu-Danba

23 février 2010

Avant même de commencer le récit de presque un mois et demi au travers de la Chine, je voudrais signaler mon désarroi (léger) face aux photos. En effet, comme à l’habitude les valises se sont faites dans la précipitation, et j’ai commis ainsi une grosse erreur de débutante : Je n’ai pris comme objectifs que des zooms…Aussi vous excuserez le manque de liberté des photos et plus triste encore, le manque de recul, notamment pour tous les paysages que j’ai, malgré tout, tenté de capturer.

Le départ de Chengdu s’est produit avec deux jours de retard sur le « programme » initiale (vous verrez que vouloir faire un programme de son itinéraire relève de la gageure en Chine).

C’est donc à 10h de bus de Chengdu, que nous avons décidé de faire notre première halte. Tout au long d’une route chahuteuse, nous avons pu admirer le lent déclin du monde urbain pour un paysage aride, orné de cactus, d’un fleuve limpide et d’une centaine de stupas décimées parmi la profusion colorée des drapeaux par milliers et de leurs claquements spirituels.

Les fesses cabossées, nous avons trouvé le repos dans une guesthouse du village, au confort luxueux : eau chaude et couverture chauffante (il nous faudra attendre 5 jours avant de retrouver le miracle d’une douche chaude).

Le lendemain, en compagnie de 2 jeunes chinoises rencontrées dans le bus, nous avons flânées dans trois villages tibétains. Il faut que je signale que Danba appartient à la préfecture tibétaine autonome de garze, en arrivant dans cette région frontalière du Tibet, nous entrons en zone tibétaine, ce qu’on appelle le Grand Tibet ou le Tibet historique. C’est le Tibet d’avant la redéfinition gouvernementale des frontières tibétaines au milieu du XXème siècle (qui l’amputa de la moitié de son territoire). Nous aperçûmes alors les premiers cochons, vaches et surtout yacks sauvages. Jiaju, fut considéré par le National Geographic, comme le plus beau village de Chine. Bien que je ne puisse valider une telle distinction, je dois dire que la nature sauvage environnant les maisons colorées et les innombrables tours de guet valaient en eux-mêmes 10h de bus « manège ».